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Alors que notre dossier consacré à la rénovation des grands ensembles, copropriétés et logements sociaux, était en cours de rédaction, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et désormais en charge du portefeuille de l’énergie, rabotait le mot est faible de 1 milliard d’euros l’enveloppe consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments. Décision prise au nom des sacrosaintes économies budgétaires... Pour les ménages, les économies attendront... Idem pour ceux qui vivent dans des passoires thermiques de moins de 40m2 puisque, là aussi, au nom d’un calcul de DPE qui serait faussé, on relève artificiellement les critères. Traduction : le logement classé G devenant D, il n’est plus considéré comme une passoire ! Les entreprises devront attendre également. Déjà mises à mal avec la baisse inédite des permis de construire dans le logement neuf, le marché de la rénovation ne les aidera pas à passer le cap. En fait, c’est la grande reculade ! Le Grenelle de l’environnement est mort et enterré, toutes les ambitions, et pas seulement dans le secteur du bâtiment, sont revues à la baisse. Plus personne n’y comprend rien. Alors que nous aurions besoin de stabilité, d’une vision à long terme pour enfin massifier les rénovations énergétiques, c’est une annonce par semaine qui détricote ce qui a été mis en place depuis quinze ans. Dommage ! D’autant que les architectes, les maîtres d’ouvrage, les bureaux d’études, les entreprises et les industriels, pour la plupart, avaient bien reçu le message... Espérons qu’ils ne se découragent pas.