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Nicolas Michelin manifeste

"Je prends position parce que la situation est préoccupante, absurde. Il y a des projets très ambitieux, des écoquartiers qui se construisent et, finalement, quand il sont livrés... ils auraient pu être construits n'importe où. Les bâtiments sont peut-être passifs et soi-disant écologiques. En réalité, ils ne le sont pas car mal intégrés à la ville. Les immeubles sont au rabais, les habitants le sentent. Les logements sont trop petits. Il y a un mécontentement, une perplexité des habitats." Sévère constat de Nicolas Michelin, architecte et urbaniste associé de l'agence ANMA, le 31 mars dernier, lors du lancement de son "Manifeste A." pour une nouvelle fabrication de la ville. Un manifeste à l'attention de tous ceux qui comptent dans l'acte de construire - élus, collectivités et leurs Sem, promoteurs, bailleurs sociaux, architectes et maîtres d'oeuvre. Son message ? Redonner toute sa place à l'architecte urbaniste autour duquel pourraient se réunir, dans le cadre d'ateliers, tous les acteurs privés et publics : "les ateliers, c'est une interface entre le projet et ses forces vives. Il permet le passage du désir à la réalité, il laisse la place à l'innovation et évite les projets standard et génériques." Et dans cet ensemble, l'enveloppe du bâtiment prend toute son importance.

Stéphane Miget - Rédacteur en chef