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Rénovation : pensée qualité d’usage et architecturale
Dévoilé le 3 septembre dernier par le Premier ministre Jean Castex, le plan de relance, nommé « France Relance », mobilise un tiers de l’enveloppe globale (trente milliards d’euros) pour l’environnement. « Un pas de géant » pour la transition écologique selon Barbara Pompili, ministre de ladite transition. Dans cet ensemble, bâtiment et logement sont affectés de 7,5 milliards d’euros, répartis en plusieurs dispositifs dont une bonne part dédiée à la rénovation énergétique. Outre une aide accrue aux particuliers - MaPrimeRénov’ sera abondée de 2 milliards d’euros supplémentaires sur les années 2021-2022 -, aux copropriétés et aux bailleurs sociaux, quatre milliards sont alloués à la rénovation des bâtiments publics (écoles, lycées, tribunaux, universités, Ehpad et hôpitaux…). On ne peut que s’en féliciter.
Mais attention ! Au-delà des objectifs de performance énergétique poursuivis, cette massification doit aussi être l’occasion de réfléchir à la qualité d’usage, architecturale et urbaine, des bâtiments à rénover. Dans ce cadre, l’enveloppe est essentielle car c’est elle qui apporte le manteau mais aussi l’esthétique et l’intégration à la ville. Comment les projets de rénovation énergétique peuvent-ils être un vecteur d’amélioration et de revalorisation du patrimoine architectural ? Comment développer une approche globale de la réhabilitation intégrant le bioclimatisme, mais également de nouveaux usages ? Nous y reviendrons largement dans les prochains numéros de 5façades.
Stéphane Miget - Rédacteur en chef