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Paris brûlera-t-il ? Dans le dernier rapport publié par la Ville, on lit que la métropole pourrait être confrontée à des températures estivales de l’ordre de 50°C, et dans un avenir pas si lointain que ça. Autrement dit, la capitale française, très dense, très minérale, remarquable avec ses toits en zinc, deviendra, durant ces périodes, tout simplement invivable. Ce même rapport liste les 85 propositions des élus pour atténuer les pics de chaleur. Dans les colonnes du Monde, l’élue MoDem Maud Lelièvre, rapporteuse, en appelle à une « deuxième révolution haussmannienne ». En effet, le plan d’urbanisme et les immeubles parisiens ne sont pas suffisamment résilients face aux températures élevées. Pour adapter le bâti, les propositions sont légion : végétaliser les toits ou les peindre en blanc – l’une et l’autre ont donné des haut-le-cœur aux défenseurs d’un Paris immuable ; imposer dans tous les logements une hauteur minimale sous plafond de 2,70m ; installer des protections solaires et des pergolas ; créer des îlots de fraîcheur comme à Séville (Andalousie) ; changer les habitudes de vie… Bref Paris, comme toutes les villes, grandes et petites, doit se transformer. Et cela passera par le recours à des matériaux biosourcés et géosourcés, et par la végétalisation des bâtiments. Notre dossier fait d’ailleurs le point sur l’enveloppe au naturel. Car il ne faudrait pas, en voulant rafraîchir, ajouter du CO2.

Bonne lecture,

Stéphane Miget, rédacteur en chef