Atrium 87

Monde d’avant, monde d’après, mieux, pire ? Question légitime à laquelle beaucoup tentent de répondre, parfois, par une analyse sincère des bouleversements qui affectent notre monde, mais, trop souvent, par un discours de circonstances prétexte à monopoliser l’attention. Bien des crises sont passées et passeront encore, et notre existence n’est pas exempte de menaces. Le patrimoine bâti est l’illustration de ces mouvements. Construction, destruction, transformation, reconstruction… Il n’est pas figé, il déroule son histoire en dévoilant ses blessures et, souvent, leur guérison. Ainsi, il nous aide à prendre conscience de l’importance du facteur temps dans la résolution des crises. Il est donc essentiel d’assurer sa préservation afin de ne pas perdre la mémoire. Aujourd’hui, la situation sanitaire est loin d’être résolue, et les problèmes économiques sont devant nous. Les moyens financiers pourraient manquer pour la sauvegarde du patrimoine, alors, soyons inventifs pour pallier ce manque.

Le besoin est immense, tout le monde doit se retrousser les manches : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises, associations et citoyens sont tous concernés et doivent apprendre à travailler en collaboration pour une efficacité renforcée car l’horloge tourne et la situation se dégrade inexorablement.

Bernard Lechevalier – Rédacteur en chef